Le paravent … (Trucs et astuces)

Le paravent, pour beaucoup, est un objet de décoration d’un autre âge, souvent dans la maison de nos grands-parents, voir au grenier, aux couleurs passées par le soleil quand il n’est pas déchiré. Pourtant, c’est un objet utile dans de nombreuses pièces de la maison :

  • dans un espace  séjour  – salle à manger – cuisine ouvert, il permet de séparer les espaces provisoirement, cacher un coin bureau ou coin cinéma, masquer une table après un dîner, ou cacher du regard la cuisine …
  • dans une chambre, il permet d’aménager un espace pour se changer, poser ses vêtements le soir, ou préparer ceux du matin … séparer un espace pour faire sa toilette.
  • dans un bureau, avec le déploiement massif du télétravail, il permet de s’isoler et de proposer un décor agréable pour les visioconférences.

Et le plus pratique, c’est qu’il est mobile et donc peut changer de fonction et s’adapter aux besoins et se ranger facilement si on n’en a plus besoin.

Bref, beaucoup d’intérêt, je me suis donc essayée à la restauration d’un vieux paravent trouver dans le grenier de mes parents et grands-parents. J’ai dû faire toutes les erreurs d’une première expérience.

Pour commencer, je suis partie d’un ancien paravent, il a donc fallu le dégarnir pour repartir des cadres. Mauvaise idée ! Il y avait une telle quantité de semences qu’il m’a fallu un nombre d’heures démesuré pour en venir à bout, pour finalement découvrir des cadres en sapins (même pas du hêtre !), dont un était voilé. Pour le prochain, je réfléchirai pour confectionner des cadres neufs qui me permettront en plus de faire du sur-mesure.

Ensuite, j’ai choisi de mettre en oeuvre un système de charnières en tissu. Là, nouvelle leçon ! L’épaisseur des tissus des charnières a son importance, si elle est trop épaisse il faut prévoir des encoches dans les cadres pour ne pas créer de sur-épaisseur sur les panneaux du paravent. D’autre part, la longueur des charnières est aussi à bien anticiper, il faut tenir compte de l’épaisseur des cadres mais aussi de l’épaisseur de la garniture des panneaux (molleton ou pas …) et de la finition (clous décoratifs, anglaisage …), il faut avoir une longueur suffisante pour que les panneaux se replient sans forcer les uns sur les autres. l’ajustement est plutôt délicat.

Autre point d’attention quand on se lance dans la confection d’un paravent : le choix du tissu, les motifs et les raccords entre les panneaux. Là est l’intérêt de confectionner des cadres sur mesure en fonction du tissu choisi et des raccords voulus ou pas entre les panneaux. Sinon, on se retrouve à avoir besoin d’un métrage de tissu énorme avec des bandes qui serviront à confectionner des coussins peut être, mais d’un point de vue “économique”, cela n’est pas très optimisé.

Dernière leçon à retenir, il faut du temps pour tapisser entièrement une paravent. J’ai choisi une finition que je considérai comme simple car invisible, mais cela veut dire des mètres et des mètres de points cachés (évalué à 11 m pour ce paravent) et donc des heures et des heures de couture à la main. Une solution en clous décoratifs est possible aussi mais le temps nécessaire serait le même je pense. Poser un galon pourrait potentiellement être plus rapide mais pour un rendu différent … L’utilisation de griffe de fixation serait à tester … ce sera pour le prochain.

Le résultat est heureusement satisfaisant, et cette expérience tout à fait instructive va me permettre de me lancer dans une autre confection de paravent … à suivre donc !

 

VRK – Juin 2020

 

 

Retrouvez-nous

sur rendez-vous

92700 Colombes

06 14 83 22 31

contact@vrk-tapisserie.fr

Rechercher